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AMAURY WELSCH, UN PASSIONNÉ DE LA PHOTOGRAPHIE NOIR ET BLANC

Chaque mois, nous interviewons un.e photographe de talent. Aujourd'hui, c'est Amaury Welsch, habitué du noir et blanc, qui nous parle de son art !

# Une passion dévorante

Amaury Welsch est l’un de nos clients les plus actifs. C’est aussi un passionné de la photographie noir et blanc.


Chaque semaine, il revient avec plusieurs pellicules entre les mains et l’envie irrépressible d’assouvir sa passion, la photographie argentique.


Né à Mulhouse, il grandit à Toulouse avant d’atterrir définitivement à Vias, dans l’Hérault. Âgé de 48 ans, il pratique la photographie depuis un peu plus de 8 ans maintenant.


Si cela ne fait “que” trois ans qu’il pratique la photographie argentique, il a pourtant plusieurs milliers de clichés au compteur, avec un talent qui ne cesse de s’affiner au fil des films.


Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir son art, son histoire et son regard à travers un interview depuis notre labo.

# UN PASSIONNÉ DE LA PHOTOGRAPHIE DE RUE EN NOIR ET BLANC

Amaury a intégré la photographie argentique assez tardivement dans sa vie.

Cette passion est d’ailleurs arrivée un peu par hasard. A l’époque, il pratiquait régulièrement le BMX en montagne avec des amis. “On roulait, il y avait tout le temps des photographes qui étaient là, et je me suis dit le jour où j’arrête le BMX, je fais de la photo” se rappelle-t-il.

Quelques mois plus tard, il arrête tout et se lance dans sa nouvelle passion.

Si c’est d’abord la photographie sportive qui l’intéresse, il se tourne pourtant rapidement vers la photographie urbaine : celle de la rue et de ses passants. “J’aime qu’il y ait des personnages sur une photo”.

Des photos prises à la volée, dans des lieux qui semblent éloignés des critères esthétiques auxquels on pourrait s’attendre.

Passionné de noir et blanc, quand il demande aux passants de passer sous son objectif, il les saisit là où ils sont. Il lui arrive aussi de demander aux gens qu’il croise s’ils sont prêts à repasser prendre la pose le temps d’une photo. “Je les emmène parfois dans des lieux improbables, parfois à côté de poubelles ou de cartons. Ils sont sceptiques au début, mais sont toujours très agréablement surpris du résultat”.

Il faut dire qu’Amaury a l’œil pour figer le temps et les corps.

J’essaye de ne pas donner d’époque. La photo reste intemporelle, actuelle.

# ENTRE INSTINCT ET EXPÉRIENCE

S’il se considère avant tout comme une personne qui aime la photographie, Amaury reste largement inspiré par toutes les influences qui l’ont environnées.

“J’ai beaucoup de livres de vieux photographes en noir et blanc. Enfin, vieux, des anciens photographes. Je suis beaucoup inspiré par le noir et blanc argentique.“ Dans ses inspirations, on retrouve pêle-mêle Peter Lindbergh ou Robert Capa. “Ils restent dans la réalité. Et moi, c’est ce que je préfère.”

Autodidacte, il s’essaye à tout, avec cette volonté de ne pas déformer les choses. “Je ne note rien, je n’en fais qu’à ma tête” admet-il, tout sourire.

Équipé d’un Nikon F3 et d’un Mamiya 645J, il erre ainsi dans les lieux qu’il aime et les rues qu’il ne connaît pas (encore).

Détaché de la posture d’artiste, où tout devrait être calculé et légitimé, Amaury a plutôt tendance à suivre son instinct et à se faire plaisir.

Je vois quelque chose, je sais que ça ne va pas être beau, et je vais quand même le prendre en photo. Je ne sais pas pourquoi. Je me dis qu’il y a peut-être quelque chose.

Quand on lui demande quelle pellicule il préfère, la réponse est instantanée : “Je les aime toutes !”

Et s’il est vrai qu’il en a beaucoup essayées (et appréciées), certaines ont tout de même eu plus de succès que d’autres. Il affectionne particulièrement la Kodak 400TX, “facile à travailler”, et la Kosmo Foto, qu’il a récemment découverte et qu’il apprécie pour son contraste.

Modifier légèrement le contraste est d’ailleurs la seule altération qu’il s’autorise sur ses photos, préférant laisser la photo “la plus intacte possible”.

# UN PASSAGE À LA PHOTOGRAPHIE ARGENTIQUE IRRÉVERSIBLE

Lorsque l’on demande à cet ancien toulousain ce qui l’a fait basculer dans l’argentique, plusieurs arguments ressortent.

Avec le numérique, j’ai trouvé ça trop lisse, trop plat. Puis je me suis rabattu sur l’argentique et je me suis rendu compte que je n’aimais pas trop la netteté. […] C’est un art l’argentique je pense. Il faut se poser. Le numérique, c’est précis et rapide. L’argentique ça pousse à faire des vraies photos, à faire quelque chose. Voir autre chose.

ll nuance néanmoins en nous indiquant que “le numérique est très bien pour voir ce que l’on recherche comme image, pour tester, se faire des bases avant de passer l’argentique, plus facilement frustrant.”

L’argentique, c’est aussi selon lui une autre manière de fonctionner. “J’essaye de réfléchir vite à des choses qui pourraient être intéressantes, mais ce n’est pas facile à faire” nous confie-t-il.

# DE BEAUX SOUVENIRS, POUR UN BEL AVENIR

Tout au long de notre échange, c’est très humblement que ce photographe passionné se confie à nous.

“J’ai du mal à parler de mes photos, même des gens que je rencontre. Ce ne sont pas des personnes que je connais vraiment. Je tombe dessus par hasard, et ça se fait tout seul.”

Ses pérégrinations et ses heureux hasards lui ont pourtant permis de participer à des projets photographiques intéressants, et même à faire la photo de couverture d’un roman.

“Je travaille dans un camping. Une des clientes a su que je faisais de la photo. Elle venait d’écrire un roman et cherchait quelqu’un pour la couverture de son livre. Il lui fallait absolument un portrait de femme noire en noir et blanc. Elle était stressée de me parler, j’étais stressé de l’écouter. Au début, je pensais faire plusieurs pellicules pour qu’elle puisse choisir celle qui lui plaisait le plus. J’ai fait deux photos, j’ai fait développer la pellicule et je lui ai envoyé. Au final, le test a suffi.” nous raconte-t-il.

S’il ne photographie pas avec un objectif précis en tête, Amaury compte bien commencer à exposer à terme. Cependant, il nous a avoué avoir déjà plusieurs centaines de photos à imprimer et qu’il n’avait pas encore pris le temps de tout trier.

Malgré cela, Amaury continue avec enthousiasme à vider ses rouleaux de pellicules et à venir les faire développer régulièrement. Pour notre plus grand plaisir.

On espère que cet interview vous aura permis d’en apprendre un peu plus sur ce photographe que nous apprécions beaucoup et que nous tenons à remercier très chaleureusement.

Nous vous invitons à aller visiter son profil Instagram et à suivre son compte très actif.

N’hésitez pas à nous indiquer par message privé ce que vous avez pensé de ce nouveau format !

Amaury Welsch photographe

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